Vibrer au son de la trap

Avant de fonder sa maison de disques, Andrei Iacoban a travaillé sur le projet de musique « Xo sad », qui mixe rock et trap. Photo : Maylis Ygrand/EPJT

 La musique trap a aujourd’hui le vent en poupe en Roumanie. Depuis son retour au pays, le producteur Andrei Iacoban observe l’évolution de la touche roumaine de ce style musical. Elle a, selon lui, « une véritable signature ».

Par Zeïneb Hannachi

Andrei Iacoban nous ouvre les portes de son studio situé en plein cœur de Bucarest.  Le producteur de 27 ans travaille sur un nouveau morceau avec le chanteur BEN.

L’artiste a fait ses débuts dans la musique électronique aux Etats-Unis avant de revenir dans l’industrie musicale roumaine. Depuis 2021, il possède sa propre maison de disques : Club.

La musique trap fusionne le rap et la dance. Elle a émergé dans le sud des Etats-Unis dans les années deux mille. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le mot Trap ne s’est pas construit sur le terme rap. Il désignait, dans le Dirty South (sud sale en référence au Deep South, sud profond), les taudis où il se pratiquait des activités illégales comme la vente de la drogue.

Ce sont donc les rappeurs sudistes qui ont commencé à utiliser un style de rap avec une partie instrumentale particulière (grosse caisse, sonorités charleston, traditonnelles du Sud) pour parler du trafic de drogue, de la vie dans les ghettos, etc. Par extension, on a appelé ce genre musical le « rap trap » puis « la trap ».

Andrei Iacoban considère que la musique trap a plutôt bien évolué en Roumanie et que les artistes du pays ont su se démarquer pour adopter un style qui leur est propre.