Photo : Eléa N’Guyen Van-Ky/EPJT
Maria Keyrouz grandit dans un pays en crise. L’innocence et les préoccupations naturelles d’une jeune adolescente ont laissé place à une maturité forcée. Elle raconte son engagement associatif dans le projet familial Bei-root et ses souhaits pour le futur.
Par Antoine Comte
L e 4 août 2020, explosion du port de Beyrouth. Maria Keyrouz n’a alors que 12 ans et l’événement la change. Il la fait très vite entrer dans « le monde des adultes », explique-t-elle. Trop tôt. Deux ans plus tard, elle vit toujours avec cette catastrophe. Sa famille a lancé Bei-root, une marque de vêtements à l’effigie de la capitale libanaise. Elle reverse les fonds récoltés aux proches des victimes de l’explosion.
Maria s’investit dans le projet, pose pour présenter les nouveaux modèles, s’occupe des réseaux sociaux de la marque. Mais son jeune âge la ramène aussi à des occupations plus scolaires. Son objectif ? Avoir le meilleur dossier possible pour partir étudier à l’étranger. Car, à 14 ans, elle pose un regard désabusé sur son avenir au Liban. Nous l’avons rencontrée chez elle, dans le centre-ville de Beyrouth.